Nicolas MARTIN-SAINT-LEON (1991 – Matériaux)
Nicolas Martin-Saint-Léon
Promo 1991 – Matériaux
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1994 – Air Products Career Development Program
1996 – Air Products Commercial Gaz Spéciaux (GS)
1999 – Air Products Product Manager GS EU
2001 – Air Products Directeur Marketing GS EU
2003 – Air Products Directeur Marketing France
2006 – Air Products Dir. Marketing Relationnel EU
2008 – Air Products Dir. Intelligence Clients & Concurrence EU
2012 – Air Products Dir. Marketing Stratégique EU
2020 – Air Products Dir. Marketing Hydrogène pour la transition énergétique EU
2025 – Air Products Dir. Perspectives et positionnement stratégiques EU

Pourquoi l’ENSICAEN ?
Parce que c’était l’école à la « bonne » distance de chez moi, avec le classement que j’avais aux concours en 3/2, sans avoir à attendre septembre (pas envie d’attendre des désistements…), et parce qu’elle était « généraliste » la 1ere année (à l’époque le 1er semestre était indifférencié physique/chimie, et ça me plaisait bien).
Comment résumeriez-vous votre parcours professionnel ?
« Simple ». Air Products a été mon 1er job en CDI, et avec un peu de chance ça sera le dernier. Je suis un dinosaure. Mais je ne regrette pas, j’ai fait plein de choses intéressantes, différentes et rester 30 ans ou plus dans une boîte c’est presque une expérience sociologique. Mais pour rester là et progresser, j’ai continué à apprendre ; j’avais déjà ajouté un MS Spécialisé en Communication en sortie d’école, et j’ai rajouté un MBA en Intelligence Economique au bout de 15 ans, des formations ici et là… apprendre, apprendre, apprendre. Mais même si je ne fais pas un job d’ingénieur, je ne regrette absolument pas mon choix initial…la méthode scientifique est une base sûre de raisonnement pour tous les contextes.
En quoi consiste votre activité professionnelle actuelle ?
Je le décris souvent comme « savoir, savoir qui sait, savoir comment savoir, et le faire savoir à qui en a besoin ». Le marketing en général, et l’« intelligence » en particulier, c’est faire rentrer le monde extérieur (clients, marché, technologies, économie, règlementation etc.) pour éclairer des décisions internes qui engagent le futur de l’entreprise, et essayer de tracer des chemins possibles pour « survivre », que ce soient des nouveaux produits, des nouveaux marchés, des acquisitions etc. Le contraire de ce que font pas mal de boîtes en restant auto centrées…
Quelle est votre plus belle réalisation ?
Des petites victoires ici et là où on se dit j’avais raison ET ils m’ont écouté. Si j’en citais une : démontrer qu’un de nos concurrents n’avait pas les moyens de faire une contre-offre à un de nos clients pour nous déloger, et donner assez d’arguments pour que l’équipe commerciale décide de ne pas baisser son prix, un coup de bluff « éclairé » et gagnant, une extension de plusieurs années et plusieurs millions de baisse de prix évitée.
Qu’est-ce qui vous motive dans la vie ?
Apprendre, engranger du savoir, et moins ça a l’air utile, plus ça permet de penser « décalé » et de trouver des angles auxquels les autres n’ont pas pensé, au boulot, comme dans les jeux de rôle (une de mes passions en dehors du travail). Et de manière encore plus générale, les arts, les sciences… tout, en fait. Tout ça pour faire des liens entre les choses, déclencher des moments « eurêka » qui viennent complétement d’ailleurs de ce qu’on est en train d’essayer de faire.
Avez-vous un conseil à donner aux jeunes ENSICAENnais ?
Arriver le matin avec le sourire en se disant : qu’est ce que je vais apprendre aujourd’hui ? En sortant de l’école, on sait plein de trucs, mais on ne sait pas grand-chose de comment « ça » marche en vrai, donc il faut écouter, observer et trouver sa propre voie (ou voix d’ailleurs).
Quel souvenir de votre passage à l’Ecole vous a le plus marqué ?
Sincèrement, je n’ai pas été le plus assidu des élèves (ça a failli chauffer pour moi en fin de 2ème année) ; j’ai été beaucoup plus assidu à mes camarades (BDE, responsable fêtes…) et presque 35 ans après, on est encore une vingtaine à se voir de manière plus ou moins suivie et, bien que n’ayant jamais vécu à Caen hors de mes années d’école, j’y suis revenu souvent, et il n’est pas impossible que ce soit une de mes terres de retraite. A l’époque, mon surnom était Mezcal, et c’est resté une partie de moi… (et d’ailleurs j’ai 5 ou 6 bouteilles de Mezcal dans mon bar, à coté de celles de Calvados).
Quel conseil auriez-vous souhaité recevoir en tout début de carrière ?
C’est un conseil que je me suis donné à moi-même : ce n’est qu’un job mais ça va être 70% de ta vie pour les 40 prochaines années, autant que ce ne soit pas chiant ; et majoritairement, ça ne l’a pas été jusqu’ici.

