Florent Picot (2015 – Chimie et Matériaux)

Pourquoi l’ENSICAEN ?

Enfant, j’ai toujours été attiré par la chimie. Après le lycée, je me suis orienté vers un DUT Chimie option Chimie car je voulais étudier plus concrètement sur le sujet. J’ai aussi eu peur que les classes prépa soient trop théoriques et portées sur les mathématiques. Une fois dans ce cursus, passionné, j’ai eu de très bons résultats et je me sentais prêt à m’éloigner de la pratique. J’ai donc fait des candidatures auprès des écoles d’ingénieur en chimie. L’ENSICAEN m’a tout de suite attiré car il était aussi proposé la Majeure Matériaux en deuxième année. Et, au cours de la première année, c’est cette spécialisation qui m’a très vite intéressé.

Comment résumeriez-vous votre parcours professionnel ?

Le domaine de la recherche m’a très rapidement attiré, notamment après mon stage de deuxième année en laboratoire universitaire à Toronto. J’ai donc cherché à m’orienter vers celui-ci. Cela tombait bien puisque beaucoup de laboratoires sont adossés à l’école. En troisième année, on m’a proposé une thèse CIFRE avec l’entreprise SOMINEX. A la suite de ça, j’ai été embauché en CDI dans cette même société pour y construire un service de recherche et développement. J’ai pu ainsi créer une équipe avec des techniciens, un ingénieur et un post-doctorant. Mon entreprise a alors été rachetée en 2020 et, dans son développement, j’ai aussi pris la responsabilité des activités du bureau d’étude. En 2022, j’ai eu l’occasion de partir vers de nouveaux défis dans le groupe ACOME en tant que Chef de Projet Innovation dans la direction de la recherche, de l’innovation et de la technologie.

En quoi consiste votre activité professionnelle actuelle ?

Au sein de la direction, je manage les sujets d’innovation du groupe. Sur la base des besoins du marché et des travaux des chercheurs, je suis chargé de construire les roadmaps des innovations à rendre matures pour un développement. Je suis alors en charge d’équipes pluridisciplinaires pour concevoir, réaliser et valider des nouveaux produits. Je fais ensuite le lien entre ces équipes et nos clients pour confronter nos innovations aux critiques clients. Notre travail et ma mission s’arrêtent lorsqu’un client a validé la pertinence de l’innovation et souhaite l’acquérir en volume industriel. C’est alors aux services d’industrialisation de prendre le relais.

Quelle est votre plus belle réalisation ?

En sortie de thèse dans la PME de ma première embauche, j’ai pu monter un service et ainsi regrouper les profils et les compétences à ma façon. J’ai alors eu l’occasion de piloter des projets d’innovations avoisinant le million d’euros.

Qu’est-ce-qui vous motive dans la vie ?

Professionnellement, ma motivation principale est la nouveauté. Être positionné sur des sujets tous différents qui me demandent de travailler avec des équipes de domaines et aux compétences variés me font me lever le matin. De même, plus le sujet parait être un défi technique, plus j’y vois une occasion de faire de belles réussites. C’est selon moi ce qui va donner d’autres opportunités encore plus remarquables.   

Avez-vous un conseil à donner aux jeunes ENSICAENnais ?

Ce qui compte ce n’est pas l’arrivée mais c’est la quête. Il faut être agile et être opportuniste. Avoir un objectif c’est motivant, mais il faut savoir prendre le virage quand l’occasion se présente et ne pas s’obstiner si cela devient trop vain.

J’ai souvent eu des objectifs qui, avec le recul, n’ont pas été atteints mais ils m’ont apporté des belles opportunités que je n’avais jamais envisagées. 

Quel souvenir de votre passage à l’Ecole vous a le plus marqué ?

Beaucoup de choses se sont passées pendant ces trois années. Ce qui m’a marqué, c’est la vie associative. J’ai adoré m’investir dans les « clubs » ! En plus de pouvoir participer à l’effort de rendre la vie à l’école dynamique, j’ai appris énormément. J’ai appris à travailler en équipe, à avoir des échéances, à gérer des budgets et des clients (les ENSICAENNAIS). Dans tout cela, je me suis fait des amis que je vois encore.

Quel conseil auriez-vous souhaité recevoir en tout début de carrière ?

Ce n’est pas un conseil mais plutôt une confirmation : choisir un domaine qui nous motive dans un environnement agréable, c’est bien le meilleur choix qu’un titre, une position ou un salaire. C’est plus tard, avec ses expériences, que l’on peut exprimer sa valeur sur le marché du travail pour lier motivations et gratifications.