Nicolas BLAGOJEVIC (1995 – Instrumentation)

Nicolas BLAGOJEVIC

Promo 1995 – Instrumentation

Coordonnées LinkedIn : www.linkedin.com/in/nicolas-blagojevic-51915450

1996 – Resp. atelier Montage Soudure ACH CN  

1999 – Resp. UAP ASPOCOMP 

2002 – Directeur Site TI AUTOMOTIVE 

2005 – Directeur Industriel CHRISTOFLE

2012 – Directeur Usine AHLSTROM

2015 – Directeur Industriel CARBODY

2023 – Directeur des Opérations CAILLAU

Pourquoi l’ENSICAEN ?

J’ai intégré l’ENSICAEN en 1992 pour deux raisons : les ENSI avaient un bon classement et une réputation visible dans les enquêtes, et parce que l’ENSICAEN proposait un enseignement dans la physique des particules, matière qui m’intéressait… mais que je n’ai jamais mise en œuvre en 30 ans de parcours (mais il ne faut jamais dire jamais). J’ai complété mon diplôme d’ingénieur avec un DESS à l’IAE de Caen.

Comment résumeriez-vous votre parcours professionnel ?

J’ai très vite sauté dans le bain du management en production et j’ai continué jusqu’à aujourd’hui.

J’ai travaillé la moitié de mon parcours dans l’industrie automobile et l’autre moitié dans des industries diverses : naval (responsable production atelier pour la construction de chimiquiers), électronique (responsable unité de production circuits imprimés), luxe (directeur d’usine puis directeur industriel Arts de la table & Orfèvrerie), papiers techniques (directeur d’usine) et aéronautique (directeur industriel).

30 ans de « montagnes russes » en passant par des périodes dures, d’autres très gratifiantes, et des rencontres humaines qui m’ont fortement marqué. J’ai vécu des aventures fortes.

Des périodes dures dans des entreprises sous pression, avec peu de moyens financiers, des volumes en chute libre et un plan social à piloter. Des entreprises aussi où les syndicats ont oublié leur mission — qui est de défendre les salariés — au profit d’idéologies politiques, et enfin le choc du Covid.

Des périodes très gratifiantes parce que j’ai pu sortir de chacune de ces périodes difficiles par le haut, pour les salariés et l’entreprise, grâce au résultat de mes décisions et de mes actions. J’ai, dans toutes ces situations, affronté les problèmes et trouvé les solutions en mobilisant les salariés, menant des projets qui ont amélioré et modifié l’organisation, la façon de travailler et le climat social. La « gratification », c’est de se l’entendre dire par son hiérarchique, mais aussi par les salariés et les partenaires sociaux.

Et puis, au détour de ces « aventures », il y a des rencontres humaines qui marquent et restent gravées.

En quoi consiste votre activité professionnelle actuelle ?

Je viens de quitter une ETI (Entreprise de Taille Intermédiaire) dans l’automobile et l’aéronautique, produisant des colliers métalliques techniques, où j’étais directeur des opérations.
J’encadrais en direct un directeur de production & services techniques, un directeur achats, un directeur QSE et un directeur supply chain, pour un total de 450 salariés.
La prochaine aventure est en cours de rédaction.

Quelle est votre plus belle réalisation ?

J’ai travaillé 8 ans chez un équipementier automobile (Carbody, 500 salariés). Quand je suis arrivé, le climat social était désastreux, la productivité de la main-d’œuvre hors de contrôle (elle n’était pas mesurée) et il n’y avait pas d’automatisation. J’ai mené ces trois chantiers. Quand je suis parti, le climat social était très constructif, la productivité de la main-d’œuvre mesurée et en amélioration continue, et 40 robots polyarticulés « adoptés » par tous les salariés.

Qu’est-ce-qui vous motive dans la vie ?

Engager et mobiliser les salariés à travailler à un objectif commun et à ce qu’ensemble ils mesurent et contribuent à la réalisation de projets et à l’amélioration des résultats de l’entreprise.

Avez-vous un conseil à donner aux jeunes ENSICAENnais ?

Pour ceux qui travailleront dans l’industrie : vous vivrez dans votre parcours des aventures individuelles et collectives intenses si vous décidez d’en être le pilote, quel que soit votre niveau hiérarchique.

Il faut intellectuellement savoir creuser un sujet à fond (ce que savent faire les anciens) tout en sachant aller vite à l’essentiel d’un sujet à l’autre (ce que votre génération sait faire).

De la même façon, il faut de l’humilité et savoir s’ancrer dans une entreprise et sa culture tout en gardant de la mobilité et un œil à l’extérieur. Il faut être actif et acteur, ne pas subir.

Quel souvenir de votre passage à l’Ecole vous a le plus marqué ?

La naissance d’amitiés fortes que j’ai gardées.

Quel conseil auriez-vous souhaité recevoir en tout début de carrière ?

Chacun a (vers la trentaine) un point culminant de stress, car on cumule hausse des responsabilités professionnelles et changements dans la vie personnelle (mariage, maison, enfants…). Il faut à ce moment être solide et bien identifier son activité personnelle de soupape pour passer ce cap difficile.

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